Au moment de souscrire à un plan d’épargne en actions (PEA) ou à un contrat d’assurance-vie, la question de l’impact induit par les frais qui entourent ces deux produits ne doit pas être négligée. La raison ? Le fait qu’ils grignotent, de manière plus ou moins conséquente, le rendement des placements. Avec la publication, le 1er juillet, de son tout premier rapport annuel, l’Observatoire des produits d’épargne financière (OPEF), nouvelle instance dépendant directement de la Banque de France, éclaire un peu plus ce phénomène, déjà pointé du doigt par les régulateurs.
Chargée de suivre l’évolution des tarifs et des performances des offres proposées par un panel de 18 établissements bancaires – une grande majorité de banques traditionnelles, complétées par quelques banques en ligne et des plateformes d’investissement régulées –, l’institution dresse, en apparence, un constat clair : « Plus la durée de placement est longue, plus l’impact des frais ponctuels [courtage, arbitrage, entrée et sortie] est lissé dans le temps. »
Une observation qui s’applique autant au PEA qu’à l’assurance-vie. En simulant, pour ces deux produits, l’évolution d’un investissement de 10 000 euros sur un, cinq et dix ans, l’OPEF chiffre les dommages causés par les frais sur leur rendement net : si, la première année, celui d’un PEA serait amoindri de 4,32 %, ce pourcentage tomberait à 2 % sur cinq ans, pour enfin chuter à 1,75 % sur dix ans. Trajectoire similaire pour un contrat d’assurance-vie : sa performance, grevée de 1,90 % sur un an, puis de 1,16 % sur cinq ans, ne le serait que de 0,92 % sur dix ans. L’incidence des frais serait ainsi « quasiment réduite de moitié » avec le temps.
Le poids des frais récurrents
Mais ce constat est à nuancer. Les frais dits « ponctuels », à savoir tous ceux qui impliquent un mouvement de titre – entrée ou versement, sortie, courtage ou arbitrage –, sont moins pénalisants dans le temps. En revanche, le poids des frais « récurrents », qui correspondent à un pourcentage prélevé chaque année sur le capital investi afin de rémunérer la gestion du produit, doit bien être pris en compte.
Il vous reste 50.26% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.