L’ancien président péruvien Alejandro Toledo, âgé de 79 ans, a été condamné, mercredi 3 septembre, à une nouvelle peine de treize ans de réclusion pour blanchiment d’argent lié aux pots-de-vin reçus durant son mandat (2001-2006). La lecture du jugement a été retransmise en direct sur la chaîne de télévision du pouvoir judiciaire.
Condamné en octobre 2024 à vingt ans de prison pour corruption dans le cadre du scandale du géant du BTP Odebrecht, il ne verra pas la nouvelle peine s’ajouter à celle qu’il purge depuis octobre 2024, le système judiciaire péruvien privilégiant la plus sévère.
Alors qu’il assistait virtuellement à l’audience en compagnie de son avocat depuis la prison pour anciens présidents de l’est de Lima, M. Toledo a fait part de son intention de faire appel et a déclaré d’une voix tremblante : « Je suis profondément déçu par le système » judiciaire.
Deux achats immobiliers financés par de l’argent non déclaré
Cette affaire de blanchiment d’argent remonte à 2013 lorsqu’il a été révélé que l’ancien chef d’Etat, par l’intermédiaire de sa belle-mère Eva Fernenbug, avait réalisé deux achats immobiliers pour plus de 4,5 millions de dollars (3.5 millions d’euros environ). Ces transactions avaient été financées par une société écran créée au Costa Rica et connue sous le nom de Ecoteva Consulting Group.
Selon le parquet, ces achats auraient été réalisés avec de l’argent non déclaré provenant de pots-de-vin versés à l’ancien président contre l’obtention de marchés publics, par le géant brésilien de la construction Odebrecht, pour un montant estimé à 35 millions de dollars (30 millions d’euros environ).