Le film « Louise Violet », réalisé par Éric Besnard, sort au cinéma ce mercredi, avec Alexandra Lamy dans le rôle-titre.
Elle y incarne l’une des premières institutrices envoyées dans les campagnes au moment de la mise en place de l’enseignement primaire obligatoire, à la fin du XIXᵉ siècle.
Car les « hussards noirs de la République » comprenaient aussi des femmes.
Un rôle qui demande un peu d’application. Pour incarner une institutrice de la fin du XIXe siècle , Alexandra Lamy a pris des cours de calligraphie. « Les A, il ne faut pas qu’ils soient trop gros, les D, il ne faut pas que ça soit trop rond. En fait, ce sont des tout petits détails un peu casse-pieds », raconte l’actrice, interrogée dans le reportage en tête de cet article à l’occasion de la sortie du film « Louise Violet », le 6 novembre au cinéma. Dans ce long-métrage réalisé par Éric Besnard, Alexandra Lamy enseigne dans une étable aménagée, bien loin des standards actuels.
Les enfants travaillaient dans les champs
Les enfants travaillaient dans les champs
Alexandra Lamy, actrice
« Louise Violet » raconte les débuts difficiles de l’école publique. En 1882, Jules Ferry rend l’enseignement primaire obligatoire. Des instituteurs sont missionnés dans les campagnes. L’écrivain Charles Péguy les surnomme « les hussards noirs de la République ». Ces soldats du savoir ne sont pas accueillis à bras ouverts. « Les enfants travaillaient dans les champs. Donc, personne n’avait envie d’envoyer ses enfants à l’école », explique Alexandra Lamy.
« Louise Violet » raconte une époque qui a profondément changé la société. « Je trouve ça rigolo de voir une autre époque, de voir comment les gens vivaient à cette époque-là. On a tous subi l’école. Subi ou profité, ça dépend des gens », commente à son tour l’acteur Grégory Gadebois, qui incarne dans le film Pierre Lecomte, le maire du village, une figure de l’hostilité à l’éducation.