A bien des égards, Pessah, la Pâques juive, est une fête à part. Cette commémoration se fait à table, en famille, à travers un long récit raconté le premier soir lors d’un repas très codifié rempli de symboles, appelé le « séder ». Cette soirée, qui se veut très pédagogique, tournée notamment autour des textes bibliques liés à l’exode du peuple hébreu hors d’Egypte, associe largement les enfants.
Dans l’Antiquité, c’était aussi l’une des trois fêtes de pèlerinage au Temple de Jérusalem (Exode 2, 14-17) avec Chavouot et Soukkot. Et aujourd’hui, en Israël, c’est l’occasion ainsi pour nombre de juifs de venir prier devant le Kotel (mur des Lamentations), vestige de la muraille du Second Temple. Alors que les célébrations débutent ce samedi 12 avril au soir (et dureront jusqu’au dimanche 20), voici six questions pour comprendre l’une des fêtes les plus importantes du judaïsme.
Quelle est la signification de Pessah ?
La fête de Pessah a trois noms. Car comme beaucoup de fêtes juives, elle a trois significations : agricole, historique et symbolique. D’abord, c’est la « fête du printemps », accompagnant cette période cruciale où les plantations commencent à germer. Elle a en effet lieu du 14 au 22 du mois de nissan, qui est le premier mois de l’année sacrée et le premier mois du printemps dans le calendrier hébraïque, dont les mois sont basés sur les cycles de la Lune.
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