Selon une idée reçue très répandue, un oisillon tombé du nid et touché par un être humain sera rejeté par sa famille.
En réalité, il est possible de ramasser un oisillon sans le condamner, mais il existe plusieurs cas de figure.
Voici la marche à suivre si vous êtes confronté à cette situation délicate.
Au printemps, il n’est pas rare de trouver des oisillons sur le sol, car le nid peut être trop étroit durant cette période. Et, chaque année, la même idée reçue ressurgit : en ramasser un le condamnerait auprès de sa famille, car il porterait ensuite l’odeur de l’être humain. Rassurez-vous, c’est totalement faux. En revanche, il est nécessaire de connaître différents cas possibles dans cette situation, car chacun nécessite une réaction différente. Voici ce qu’il faut savoir.
Oisillon tombé du nid : peut-on le toucher ?
Tout d’abord, il faut savoir qu’un oisillon tombé du nid n’est pas forcément synonyme de danger vital. Il peut arriver que celui-ci, aventureux ou maladroit, ait quitté le nid trop tôt avant de prendre son envol. Pour le reconnaître, c’est simple : il sautille au sol et semble bien sain et sauf. Dans ce cas, la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) indique sur son site internet de simplement « laisser faire ses parents ».
En revanche, il peut être nécessaire d’intervenir quand un oisillon est au sol. « S’il y a un danger immédiat » ou s’il se trouve dans « un lieu particulièrement exposé », la LPO conseille, si vous ne trouvez pas son nid, de « le mettre en sûreté sur une branche, un muret, dans une haie ou un buisson ». Et toujours à proximité de l’endroit où vous l’avez trouvé.
Selon une idée reçue extrêmement répandue, toucher un oisillon tombé du nid pourrait lui être fatal. Ne vous inquiétez pas, cette intervention n’aura aucune conséquence pour l’avenir du petit oiseau. « Le fait de les toucher n’entraînera aucun rejet par les parents, assure la LPO. Car, contrairement à de nombreux mammifères, les oiseaux n’ont pas un odorat très développé. » Impossible, donc, de relever le « parfum humain ».
Que faire si l’oisillon est blessé ?
LPO expliquait, dans un article daté de juin 2022, d’appeler un centre de soins pour la faune sauvage. Il est fortement déconseillé d’essayer de soigner vous-même l’animal : « Ne lui donnez ni à manger ni à boire, vous risqueriez de l’étouffer ou de lui donner une nourriture inadaptée. » Si vous voyez un oisillon blessé, mais pas de nid à proximité, la LPO recommande d’en « créer un », à base de carton et proche de l’endroit où vous l’avez trouvé. Il est également interdit de le garder, comme le rappelle l’article L415-3 du Code de l’environnement. Ce délit est passible de trois ans de prison ainsi que 150 000 euros d’amende.