Le TFA (acide trifluoroacétique) – le plus petit des « polluants éternels » – est présent partout mais à quel point les niveaux d’exposition de la population sont-ils problématiques ? Les eurodéputés et les Etats-membres de l’Union européenne (UE) se sont mis d’accord, mardi 23 septembre, pour inclure ce membre de la famille des PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées) dans les plans de surveillance des ressources en eau. Les autorités sanitaires de l’UE sont par ailleurs engagées depuis 2024 dans le processus de réévaluation des risques qu’il fait peser sur la santé.
Dans un rapport publié lundi 29 septembre, Pesticide Action Network (PAN-Europe) éclaire ce processus d’une lumière inédite. L’ONG bruxelloise a obtenu l’accès à la documentation confidentielle fournie par les industriels aux autorités, en vue de calculer la dose journalière tolérable de TFA.
L’association dénonce une stratégie de minimisation des impacts potentiels de cette substance et une volonté des industriels de voir un seuil très élevé être fixé, non protecteur de la santé humaine. L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a proposé une dose journalière tolérable de 0,03 mg/kg (milligramme par kilogramme) par jour ; après consultation des commentaires qui lui ont été adressés, l’EFSA doit établir le seuil définitif début 2026.
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