En matière de pollution, on ne trouve que ce que l’on cherche. Aujourd’hui, pour identifier la présence de polluants dans l’environnement, tels que des PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées), les scientifiques doivent disposer d’échantillons de haute pureté de ces produits chimiques. Ces « standards de référence » sont indispensables pour calibrer les outils électroniques qui permettent d’associer formellement la substance avec les empreintes relevées sur la scène de crime environnementale. De même, pour étudier ses effets toxiques, il faut pouvoir y exposer cellules et animaux de laboratoire.
Or, le rôle de ces « étalons » est « critique » dans le « contrôle des risques chimiques », alerte un groupe de scientifiques dans un commentaire publié mercredi dans la revue Environmental Health Perspectives (EHP) qui dénonce les obstacles à leur diffusion par l’industrie de la chimie. Ces entraves, au nom du secret commercial et de la protection des brevets, contraignent parfois des scientifiques à voyager avec des échantillons dissimulés dans leurs bagages pour les partager en cachette avec des collègues.
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