Il y a tout juste un mois, dans la foulée de révélations sur le coût exorbitant de la pollution aux PFAS (substances per-et polyfluoroalkylées), tout ce que l’Europe compte d’organisations de défense de l’environnement et de la santé écrivait à la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, pour la presser de « mettre fin à la plus grave pollution de l’histoire de l’humanité » en les interdisant.
La France s’apprête à ouvrir la voie. Les députés doivent voter, jeudi 20 février, une proposition de loi visant à protéger la population des risques liés aux PFAS. Sauf improbable retournement – seuls les groupes Rassemblement national et Union des droites pour la République (UDR) ont déposé des amendements pour bloquer le texte – elle devrait être définitivement adoptée après avoir été votée en première lecture à l’Assemblée nationale, à l’unanimité, puis au Sénat.
« En un temps assez court, deux ans et demi, grâce à la mobilisation de parlementaires, d’ONG, de scientifiques et de journalistes d’investigation, un sujet qui était sous les radars s’est imposé dans le débat public au point que la France a aujourd’hui l’occasion de se doter d’une des lois les plus ambitieuses au monde sur les PFAS », se félicite son rapporteur, le député écologiste de Gironde Nicolas Thierry.
Il vous reste 80.82% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.