L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) a appelé, jeudi 18 avril, la profession à « une journée de mobilisation » le 30 mai prochain.
Ils sont appelés à faire grève et à fermer leurs officines pour manifester leur mécontentement.
Une grève des gardes est aussi dans les tuyaux pour le week-end de la Pentecôte, entre les 18 et 20 mai.
Ils sont invités à faire grève pour la première fois depuis 2014. L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) a appelé, jeudi 18 avril, dans un communiqué l’ensemble des professionnels du secteur à « une journée de mobilisation », le jeudi 30 mai, avec une « fermeture de toutes les officines » en France. Un préavis de grève doit être déposé, alors que « les menaces de dérégulation se concrétisent, les difficultés économiques s’intensifient, les pénuries de médicaments ne s’améliorent pas, voire se détériorent. »
« L’économie de l’officine poursuit sa dégradation », déplore l’USPO, selon qui « la pharmacie d’officine est la seule profession à ne pas avoir bénéficié d’une revalorisation économique de l’assurance maladie depuis 2022. » Et cela pourrait ne pas s’arranger avec le plan d’économies de 10 milliards d’euros, annoncé par le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, en février sur TF1. Celui-ci aurait « une répercussion certaine sur les négociations économiques en cours avec l’assurance maladie » et risquerait « d’impacter à la baisse l’enveloppe budgétaire pour la pharmacie ».
Dans le viseur de l’USPO se trouvent aussi les pénuries de médicaments. « Les patients n’ont pas accès à leur traitement et les pharmaciens passent près de 12h par semaine en moyenne pour trouver des solutions alternatives », dénonce le groupement de syndicats. Il appelle l’exécutif à « accélérer pour renforcer la transparence des données et obliger les laboratoires à libérer les stocks de médicaments. »
Une grève des gardes à la Pentecôte
« Il est urgent d’agir ensemble ! », martèle l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine. Afin d’assurer le succès de la fronde, elle dit vouloir mener des actions de « sensibilisation » auprès des patients et élus (maires, députés ou sénateurs). « Nous voulons les alerter sur les risques inhérents à la fermeture définitive de la pharmacie, et en premier lieu une dégradation assurée de l’accès aux soins. Leur soutien assurera la réussite de cette mobilisation. »
L’USPO appelle aussi à une grève des gardes entre le 18 et le 20 mai, le week-end de la Pentecôte. Des affichages sont déjà réalisés en pharmacie pour informer les patients des raisons de la colère de la profession. Ces derniers sont d’ailleurs conviés à signer une pétition de soutien en ligne.