A presque 50 ans, dont plus de la moitié passés à France Inter, le journaliste Philippe Collin est devenu une référence dans le domaine de la vulgarisation historique. Ses podcasts au long cours, à la fois exigeants et populaires, sont un succès (plus de 30,7 millions de téléchargements depuis leur lancement). Certains font même l’objet de déclinaisons en livre, mais également sur scène ou à la télévision. Sa nouvelle série de « Face à l’histoire », disponible sur le site de Radio France, est consacrée à la déportation.
Vous avez quitté l’antenne de France Inter en 2021, pour réaliser des podcasts. L’écriture pour l’antenne et celle pour les podcasts diffèrent-elles ?
Pas tellement. Le podcast est un vecteur qui permet d’écouter différemment, mais, au fond, je fais toujours de la radio. En revanche, de nouvelles pratiques culturelles se sont installées et, avec l’avènement et le succès des séries, le sériel en radio ne fait plus peur. Pour le reste, si l’on comparait le conducteur de « Panique au Mangin Palace » [l’émission qu’il a animée de 2005 à 2010] avec celui des podcasts, certes les deux documents n’ont rien à voir dans ce qu’ils racontent, mais la manière de faire est la même. Et, dans tous les cas, c’est le son qui décide. Ainsi, pour la collection « Face à l’histoire », je pose d’abord les interviews des historiens, les archives et ambiances, les lectures et les reportages. Et c’est seulement alors que j’écris mes interventions.
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