Roland-Garros poursuit sa mue. Après l’inauguration, en octobre 2020, de celui du court central Philippe-Chatrier, le Suzanne-Lenglen, deuxième court le plus important dont vous avez ici une vue d’ensemble, est désormais lui aussi doté d’un toit rétractable. Une nouvelle couverture qui a été inaugurée le 26 mai avec un ballet, avant le premier match du tournoi de Roland-Garros, comme le raconte un récent article du Monde.
Cette toiture, réalisée sous la direction de l’architecte et urbaniste français Dominique Perrault, donne l’impression d’être en lévitation au-dessus du court et des tribunes, en s’insérant dans son environnement et en dialoguant avec le bâtiment existant.
Pensée comme un tissu plissé, cette couverture mobile se déploie avec délicatesse et légèreté dans un écrin solide. La première étape des travaux, qui se sont déroulés de juillet 2021 à mars 2024, a porté sur le positionnement de la charpente métallique. Les deux éléments latéraux de celle-ci reposent désormais sur leurs piliers. Cette phase complexe, qui a relevé de nombreux défis techniques, a consisté à déplacer sur une distance de 25 mètres ces éléments latéraux mesurant 100 mètres de long et 18 mètres de large, et pesant environ 400 tonnes chacun. Puis le chantier s’est poursuivi par la mise en place du coffre de rangement de la couverture et des différents mécanismes. La dernière phase fut l’installation de la couverture mobile.
Pour concevoir cette toiture, « Dominique Perrault, souligne l’article du Monde, a puisé son inspiration dans le vestiaire de Suzanne Lenglen (1899-1938) et s’est arrêté sur la jupe en soie que Jean Patou (1887-1936) avait spécialement dessinée pour la championne de tennis au début des années 1920 ». La toile est constituée de fibres entièrement en fluoropolymère. Ce matériau offre plus de résistance et une meilleure réverbération de la lumière ambiante. Sa teinte gris métallisé dialogue harmonieusement avec l’ocre de la terre battue et le béton écru des gradins.
La couverture mobile se compose d’un assemblage de vingt et un modules fixés entre des câbles, chacun d’eux présentant une longueur de 44 mètres pour une largeur de près de 5 mètres. Elle se plie et se déplie en fonction de la météo. Avec cette « impression de légèreté que dispense la structure en métal, pourtant massive, qui s’explique, en partie, par le fait que les grandes poutres en acier (100 mètres de portée chacune) entre lesquelles coulisse la belle couverture blanche ne reposent que sur quatre poteaux sculptés ».
Il vous reste 27.52% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.