Vous êtes devant la nouvelle gare Saint-Denis-Pleyel, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), inaugurée, après six ans de travaux, le 24 juin 2024, en même temps que le prolongement de la ligne 14, qui permet maintenant de relier cette ville à l’aéroport d’Orly (Val-de-Marne). Ce hub majeur du Grand Paris Express a été conçu pour unir entre elles les lignes 14, 15, 16 et 17 du réseau. Il assure aussi une correspondance avec le RER D, via le franchissement urbain Pleyel, une passerelle longue de 300 mètres qui vient directement prendre appui sur le bâtiment de la gare et qui sera ouvert à tous les modes de déplacement en 2026. Située à la croisée de trois sites olympiques et paralympiques majeurs (village des athlètes, Stade de France et Centre aquatique olympique), cette passerelle permettra, lors des Jeux, de rejoindre ces lieux à pied.
Comme le raconte un récent article du Monde, « la silhouette de la gare qui se profile depuis la partie ouest de Saint-Denis se distingue par ses volumes empilés (sur quatre niveaux) avec de légers décalages, comme des soufflets que l’on aurait imbriqués les uns dans les autres ». L’approche bioclimatique, couplée à la prise en compte du bien-être, a guidé les choix de programmation, de conception et de construction.
Dessinée par l’architecte japonais Kengo Kuma, la gare, avec sa peau vitrée, respire, filtrant la lumière. Bâtie sur une emprise au sol de 9 000 m2, elle se développe sur une superficie de 30 000 m² sur neuf niveaux, dont quatre en souterrain, et s’organise autour d’un grand atrium qui fait pénétrer la lumière jusqu’au quatrième sous-sol. Cette « grande faille qui plonge jusqu’au niveau des quais, à 28 mètres sous terre, dessert trois paliers dévolus aux interconnexions, aux services de la gare et aux commerces, souligne l’article du Monde. Lardée de passerelles et de rangées d’escaliers mécaniques, qui lui donnent un caractère puissamment rétrofuturiste, elle baigne dans la lumière du jour qui s’engouffre depuis une grande verrière ».
Dans l’atrium, « plus qu’ailleurs, poursuit l’article du Monde, le bois joue son rôle, les parois de la faille étant recouvertes de grands panneaux d’épicéa trois plis qui donnent à ce vide grandiose un relief sensuel et luxueux, d’autant plus appréciable qu’il promet une acoustique agréable ». Si la structure est en béton et en acier, c’est le bois, matériau emblématique de la gare, qui est en effet décliné sur les façades (intérieures et extérieures), les parois verticales et les plafonds. La gare assure aussi une bonne accessibilité aux personnes à mobilité réduite, avec 14 ascenseurs qui leur permettent de se déplacer à tous les niveaux.
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