Le premier est entrepreneur. Milliardaire longiligne, exilé fiscal en Belgique mais « patriote » revendiqué. Radicalement anti-IVG, partisan d’une forme de « remigration », admirateur d’Elon Musk. Son président idéal s’appelle Bernard Arnault, mais son homme du moment est Bruno Retailleau. Plus tard, il aimerait être sanctifié. Le second est financier. Millionnaire à la barbe entretenue, « enraciné » à Versailles et en Normandie. Il se présente comme raisonnable en toute chose. Sa présidente idéale s’appelle Marine Le Pen. Plus tard, il sera son ministre de l’économie.
Dans le civil, le second, François Durvye, travaille pour le premier, Pierre-Edouard Stérin. En politique, leurs champions ne sont pas les mêmes et tous deux assurent qu’ils agissent isolément. L’important est qu’ils mènent une opération d’influence cohérente, visant un seul et même but : porter au pouvoir le national-libéralisme par le biais d’une alliance entre la droite gaulliste et l’extrême droite. Pour cela, il importe de radicaliser l’opinion de droite et de rendre le programme économique du Rassemblement national (RN) plus acceptable par elle. Une entreprise qui n’en est qu’à ses balbutiements et se heurte aux réticences de la principale chance de victoire de ce camp à l’élection présidentielle : Marine Le Pen. Mais qui pourrait bien, à terme, décider du destin politique du pays.
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