Le Centre national de la recherche scientifique a lancé lundi une consultation citoyenne sur la place des mathématiques dans la société.
Objectif : « mieux comprendre les attentes, les besoins et les freins liés à la pratique et à l’apprentissage des mathématiques ».
Si la France reste en pointe dans la recherche en mathématique, la discipline souffre aussi de sérieuses inégalités de genre et d’un manque d’attractivité. Face à ce constat, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) a lancé ce lundi une consultation citoyenne sur la place des maths dans la société pour « mieux comprendre les attentes, les besoins et les freins liés à la pratique et à l’apprentissage des mathématiques ».
L’ambition est d’« imaginer ensemble un avenir où les mathématiques seront plus inclusives, accessibles et valorisées dans tous les aspects de la vie quotidienne », souligne dans un communiqué Christophe Besse, directeur de l’Institut national des sciences mathématiques et de leurs interactions.
Des ateliers et de réunions de citoyens
Ouverte du 10 mars au 30 avril, cette consultation en ligne s’accompagnera d’ateliers et de réunions de citoyens chargés de recommandations pour faciliter l’accès aux mathématiques. Le CNRS s’engage à en restituer les conclusions et à les transmettre aux parties prenantes éducatives, scientifiques et institutionnelles.
Le lancement coïncide avec la Semaine des mathématiques, ciblée avant tout sur les écoliers et lycéens, et visant cette année à illustrer l’intégration de cette science dans la vie quotidienne.
Pour rappel, une étude internationale parue en décembre a fait le constat que les élèves français en CM1 et quatrième restent parmi les moins bons de l’Union européenne et de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en maths et sciences, et relève un décrochage inquiétant des filles et des classes sociales plus défavorisées. Le mathématicien français Cédric Villani, co-auteur d’un plan mathématique lancé par le ministère de l’Éducation nationale, déplorait au même moment « trop peu d’élan et de moyens » dans sa mise en œuvre, en termes de formation notamment.