- Les organisations d’auto-écoles et d’inspecteurs du permis de conduire étaient mobilisées ce lundi 29 septembre à Paris pour réclamer plus de places à l’examen.
- Elles seront reçues mardi au ministère de l’Intérieur.
- Elles ont d’ores et déjà prévu d’autres actions en régions chaque lundi.
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Les organisations d’auto-écoles et d’inspecteurs du permis de conduire veulent jouer les prolongations. Mobilisés ce lundi à Paris pour réclamer plus de places à l’examen, ces derniers veulent mener d’autres actions en régions chaque lundi.
« Nous irons en régions, avec des blocages, plein d’opérations escargot, des piquets de grève, du tractage
« , a détaillé à l’AFP Philippe Destarkeet, secrétaire général Snica-FO, le syndicat majoritaire d’inspecteurs. « On est là aujourd’hui pour avoir des places d’examen, parce qu’on a des délais qui sont insupportables
« , a expliqué Gilles Cuissot, gérant d’auto-école dans le Rhône durant un rassemblement à la mi-journée, place de la Nation à Paris.
Un « premier round » avant d’autres actions
Les manifestants, qui ont mené une opération escargot lundi matin sur le périphérique parisien, avaient prévu de se retrouver place de la République mais n’y ont pas été autorisés. Selon eux, cette mobilisation était un « premier round
» avant des actions « conjointes
» entre auto-écoles et inspecteurs chaque lundi.
Les écoles de conduite et inspecteurs, réunis en intersyndicale, demandent depuis plusieurs mois l’embauche de fonctionnaires supplémentaires – 170, selon leurs revendications exprimées lundi. Les organisations professionnelles, qui ont été reçues deux fois par le gouvernement ces derniers mois sans obtenir satisfaction, ont indiqué qu’elles rencontreraient mardi François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur en charge du dossier. Le ministère n’a pas confirmé dans l’immédiat.
Le ministre souligne de son côté que « le plan d’action annoncé cet été
« , qui prévoyait la création de 80.000 places au permis, « porte déjà ses fruits
« . Il relève, dans un communiqué lundi, que « 11.785 examens supplémentaires
» ont été « enregistrés
» en août 2025, « soit une augmentation de 25%
» par rapport au mois d’août 2024, et que l’augmentation devrait être de 39% en septembre et 59% en octobre, par rapport aux mêmes mois en 2024. Le ministre rappelle aussi que 108 postes d’inspecteurs doivent être créés entre 2025 et 2026.
Pour les professionnels du secteur, le compte n’y est pas. Il y a en effet moins de 1.500 inspecteurs en France pour près de 1,4 million d’élèves en 2023. En parallèle, les inscriptions au permis ont augmenté de 15% depuis 2019, a déclaré à l’AFP Philippe Destarkeet. « Nous les inspecteurs, on fait tout ça à effectif quasiment équivalent
. » Résultat, le temps d’attente pour une date d’examen est passé de 40 à 80 jours en six ans, alors que le délai légal est de 45 jours, souligne le fonctionnaire. En Île-de-France et dans les grandes villes, ce délai peut monter jusqu’à huit mois.