A Nice, depuis le début de la Conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC), la France se présente en championne de la lutte contre la pollution plastique sur la scène internationale. Mardi 10 juin, la ministre de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher a présenté l’« appel de Nice », signé par 95 pays, pour un « traité ambitieux » fixant un objectif mondial de réduction de la production et de la consommation de plastiques primaires. Le soir même, sur France 2, le président de la République se félicitait que la France soit « à la pointe de la mobilisation » et ait été « la première à se bouger sur les plastiques », citant l’interdiction des pailles, des Coton-Tige et des « surremballages » sur les fruits et légumes – omettant au passage de préciser que le Conseil d’Etat avait annulé cette mesure, contestée par le lobby de la plasturgie.
Emmanuel Macron a également oublié de rappeler que si la France s’est bien dotée d’une législation avant-gardiste avec l’adoption en 2020 de la loi antigaspillage pour l’économie circulaire (AGEC), ses objectifs ambitieux sont aujourd’hui très loin d’être tenus et la France fait partie des mauvais élèves européens.
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