Le plein-emploi n’est pas forcément une chimère mais pour l’atteindre, les pouvoirs publics auraient intérêt à repenser leur action vers les jeunes, les femmes, les seniors et les moins qualifiés. C’est l’un des enseignements qui se dégagent d’une très intéressante étude présentée, mardi 4 mars, par le Conseil d’analyse économique (CAE), un groupe d’experts indépendants placé auprès du premier ministre. Elle montre qu’il existe des « marges de manœuvre » susceptibles, à terme, de réduire le chômage, dont le taux en France – 7,3 % à l’heure actuelle – demeure plus élevé par rapport à la moyenne des Etats membres de l’Union européenne (5,8 %).
La note publiée mardi retrace des évolutions sur un peu plus d’un demi-siècle en procédant à des comparaisons internationales. Elle remet en lumière une situation à l’origine de controverses aussi anciennes qu’inextinguibles : dans l’Hexagone, le nombre d’heures travaillées par habitant (de 16 à 74 ans) est plus faible que dans d’autres pays. En 2023, il était de 980 heures par an en moyenne, contre 1 070 en Allemagne, 1 100 au Royaume-Uni et 1 270 aux Etats-Unis. Une « divergence historique » qui est apparue à partir de la fin des années 1970, écrivent les auteurs de cette recherche.
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