plus de 2 200 établissements scolaires ont fermé mardi sur le territoire ; dans le Vaucluse, la température a atteint 41,4 °C

« C’est le plan canicule, alors c’est gratuit. » A l’entrée de la piscine municipale de la Castellane, dans le 16^e arrondissement de Marseille, les agents d’accueil répètent inlassablement le message. Depuis le passage en alerte orange, on ne paye plus à l’entrée des bassins. « C’est vraiment bien, parce que, dans les appartements, c’est dur de supporter la chaleur », explique Amine, 38 ans, agent de sécurité dans le métro, venu avec ses deux fils, collégiens déjà en vacances.

A 15 heures, une dizaine de personnes attendait déjà la réouverture du lieu, fermé une heure pour la pause méridienne. Depuis, c’est une file interrompue de jeunes garçons et de familles qui déboulent. Dehors, on frôle les 40 °C.

« Quand c’est gratuit, il y a plus de monde. Le plus souvent, ce sont des gens du quartier », constate Noémie Santiago. Seul filtre, le contrôle les pièces d’identité. « On ne peut accepter les moins de 12 ans non accompagnés », explique-t-elle.

Beaucoup des candidats au plongeon ont zappé l’école, dont la cour surplombe l’entrée. « Ryan, t’as séché », crie un élève qui voit un de ses camarades de classe dans la file d’entrée. A Marseille, la chaleur rend la situation extrême dans de nombreux établissements scolaires, comme en témoigne La Provence du jour.

A l’intérieur, une forêt de bonnets s’ébat sous le regard d’une poignée de maîtres nageurs. Les lignes de nage ont été retirées. Le toit et l’espace extérieur, avec son grand pin, ouverts.

Antoine, 39 ans, somnole un peu à l’ombre de l’arbre. Livreur, il a travaillé jusqu’à 14 heures et accompagne ses enfants de 14 et 11 ans. Il vient de Vitrolles, à une vingtaine de kilomètres. « Les plages, c’est trop plein. J’aime bien ce genre de piscine parce qu’il n’y a pas forcément beaucoup de monde », explique-t-il.

Membre de Solimam’s, l’association des parents d’élèves du groupe scolaire voisin, Kenza Belahadji, 32 ans, est venue avec ses enfants, ses neveux et des voisins. « On est six familles », détaille-t-elle. En temps normal, elle paye : 3 euros plein tarif, 1,5 euro en réduit. Mais salue le passage à la gratuité : « Ça permet à plus de jeunes de venir seuls. J’espère que ça va durer comme ça tout l’été. Il faut le dire au maire. »