« Madleen » : « une interception » plus qu’un « kidnapping », dit un médecin qui était à bord
Baptiste André, médecin marseillais qui était à bord d’un bateau d’aide pour Gaza et a été expulsé d’Israël, s’est exprimé dans le quotidien régional La Marseillaise, mercredi. Arrivé en France mardi soir, il a accepté son expulsion pour des raisons familiales et professionnelles.
Evoquant le terme de « kidnapping » utilisé par Greta Thunberg pour décrire leur arrestation, lui, « préfère parler plutôt d’interception ou d’attaque » : « kidnapping porte une connotation de surprise qui n’en était pas une, à mon sens, puisque nous nous attendions à être interceptés ou à être attaqués ».
Et si Israël les accuse « d’être rentrés illégalement sur le territoire, [c’est] évidemment faux », a insisté ce militant propalestinien, « puisque nous avons été interceptés dans les eaux internationales [lundi matin, à environ 185 kilomètres à l’ouest de la côte de Gaza], contrairement à la législation internationale ».
Et « on ne s’arrêtera pas tant que l’intégralité de nos amis et collègues ne seront pas libérés », a-t-il plaidé, assurant « s’opposer fermement et intégralement à la déclaration de François Bayrou », qui a accusé d’« instrumentalisation » les « militants » du Madleen, parmi lesquels Greta Thunberg, donc, mais aussi l’eurodéputée LFI franco-palestinienne Rima Hassan.
Mardi, à son retour, il a dénoncé « des actes de maltraitance », précisant qu’il n’y « avait pas eu d’actes de violence physique ». Il dit avoir été témoin, « notamment sur Greta Thunberg de privation de sommeil ». Il a évoqué des « difficultés d’accès à l’eau et à la nourriture. Il fallait trois heures pour obtenir un bout de pain, et les détenus n’ont eu aucun accès aux sanitaires ».