La proposition de loi visant à « lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur », couramment appelée « loi Duplomb », aura cumulé les premières. Il s’agissait déjà du premier texte législatif à faire l’objet d’une motion de rejet préalable à l’Assemblée nationale portée non pas par ses opposants, mais par ses partisans, qui estimaient le débat parlementaire paralysé d’avance par le grand nombre d’amendements déposés. La loi Duplomb fait également l’objet de la première pétition citoyenne à avoir franchi, samedi 19 juillet, le seuil de 500 000 signatures sur le site de l’Assemblée nationale (et même plus d’un million dimanche 20 juillet), ce qui pourrait ouvrir la voie à la tenue d’un débat public à la rentrée parlementaire.
Initiée par une étudiante de 23 ans, Eléonore Pattery, cette pétition qui demande l’abrogation de la loi Duplomb a rencontré un succès inédit, pulvérisant tous les précédents records. Lancée le 10 juillet, deux jours après l’adoption finale de ce texte par l’Assemblée nationale, l’initiative a émergé en dehors des cercles militants et associatifs habituels. Eléonore Pattery, qui ne souhaite pas s’exprimer dans les médias, a expliqué sur ses réseaux sociaux n’être affiliée à aucun parti, mais entend dénoncer à travers cette pétition l’« aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire » que constitue selon elle (et le million de signataires) cette loi.
Il vous reste 83.13% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.