Le pouvoir d’achat immobilier des ménages repart à la hausse en 2024, poussé par la baisse des taux d’intérêt et des prix dans certaines villes.
Une tendance positive, qui n’égale toutefois pas les niveaux d’avant-Covid, considérés comme idéaux pour investir.
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Achat immobilier ou travaux : les aides pour les propriétaires
Bonne nouvelle pour les aspirants propriétaires. Selon une étude du spécialiste du financement Meilleurtaux, le pouvoir d’achat immobilier a augmenté de 6m² sur un an, au sein des 20 plus grandes villes de France. « Les Français regagnent enfin du pouvoir d’achat immobilier ! », s’est réjoui Maël Bernier, directrice de la communication et porte-parole de Meilleurtaux dans un communiqué. « Cela s’explique par la baisse des taux constatée en 2024 qui permet l’augmentation de la capacité d’emprunt, d’autant que dans certaines villes les prix baissent également légèrement en parallèle », a indiqué la parte-parole.
Le pouvoir d’achat d’avant-Covid toutefois loin
Si certaines villes comme le Mans (+11m²), Grenoble (+10m²), Saint-Etienne (9m²), le Havre (9m²) et Reims (8m²) tirent leur épingle du jeu, celles de Nîmes (+1m²), Nice (+2 m²) et Paris (+2 m²) sont moins impactées par ces tendances positives. Un phénomène qui s’explique par des prix qui baissent très peu, voire pas du tout dans les villes en question.
Par ailleurs, Meilleurtaux rappelle que nous sommes bien loin du pouvoir d’achat immobilier de 2019, considéré comme la période idéale pour investir. En moyenne, 21m² ont été perdus depuis cette date, soit l’équivalent d’une pièce. « Si nous comparons avec le pouvoir d’achat en 2019, c’est-à-dire, il y a seulement cinq ans, avant la crise sanitaire et les bouleversements sur le marché immobilier qu’elle a entraîné, le pouvoir d’achat reste nettement inférieur », a nuancé Maël Bernier. En cinq ans, Toulon a par exemple perdu 41 m² de pouvoir d’achat immobilier, tandis qu’Angers a perdu 40 m².
Un pouvoir d’achat immobilier également dû la capacité d’emprunt, qui a bondi de plus de 12.000 euros en un an pour atteindre le montant moyen de 174.739 euros. « Devoir emprunter moins, c’est directement un logement plus petit si l’emprunteur ne dispose pas d’épargne pour compenser ! », explique Maël Bernier.
En 2025, les banques continueront de jouer le jeu, indique Meilleurtaux, qui assure que ces dernières ont renouvelé leur envie de prêter. Par ailleurs, les taux devraient continuer de baisser début 2025, atteignant 3% en moyenne au premier trimestre pour les crédits immobiliers sur vingt ans.