Maud Ventura est l’invitée d’un nouvel épisode du podcast « Les Gens Qui Lisent Sont Plus Heureux ».
Après le succès de « Mon Mari », elle vient de publier « Célèbre », une plongée dans la psyché d’une pop star planétaire.
« Je pense que le bon livre au bon moment surpasse les écrans », confie la jeune romancière.
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#PODCAST – Les Gens Qui Lisent Sont Plus Heureux
Maud Ventura fait partie d’une nouvelle génération d’écrivains qui ne s’embarrassent pas des étiquettes. Récompensée par le prix du premier roman en 2021, Mon mari pouvait se lire à la fois comme un thriller psychologique et une satire du couple bourgeois. Ce coup d’essai vendu à plus de 400.000 exemplaires a fait le tour du monde jusqu’à la table de chevet d’Oprah Winfrey, avec Célèbre, qui vient de paraître chez L’Iconoclaste. Son auteure nous plonge dans la psyché fascinante de Cléo, une pop star planétaire dont la détermination n’a n’égale que la solitude. C’est drôle, cruel, sans concession sur notre époque et le culte de la réussite qui rend fou.
Comment se glisse-t-on dans la peau d’une icône à la Taylor Swift ? « On utilise énormément de choses et tous les outils qui sont à la disposition d’un romancier, à commencer par le pouvoir de l’imagination« , confie Maud Ventura au podcast Les Gens Qui Lisent Sont Plus Heureux. « Mais je suis persuadée que je n’ai pas besoin d’avoir vécu quelque chose pour le vivre, pour l’écrire. C’était déjà le cas dans mon premier roman, où je racontais l’histoire d’une femme mariée, deux enfants, 40 ans. À l’époque, j’étais étudiante et j’avais 25 ans. C’était très loin de ma vie. De la même manière, je me suis mise dans la peau d’une pop star, d’une chanteuse franco-américaine, blonde et affranchie. Très, très loin de ma vie et très loin de mon quotidien. »
La jeune femme avoue toutefois s’être entretenue avec une poignée de célébrités bien de chez nous pour avoir un aperçu de ces vies pas comme les autres. L’objectif ? Davantage de vérité encore, d’autant plus qu’elle écrit à la première personne. « On ne tourne pas autour du sujet de la célébrité, on est célèbre« , promet-elle aux lecteurs. « On est dans cette peau-là, on vit dans sa chair ce que ça fait de sortir de son hôtel et d’avoir 100, 200 personnes qui crient notre nom, qui veulent nous toucher, qui veulent une photo, qui se collent à nous, quelque chose de très sensoriel. C’est un vrai exercice d’écriture et ensuite d’empathie pour le lecteur, de se mettre à la place d’une personne célèbre. »
Dans chaque épisode, notre invité est interrogé sur le titre du podcast. Alors, les gens qui lisent sont-ils plus heureux ? « Je ne place pas la lecture au-dessus nécessairement de toutes les autres formes d’art« , répond Maud Ventura. « Certains vont être transcendés face à un tableau. D’autres, face à un air de Mozart. Mais en tout cas, dans mon existence à moi très intime, oui, la littérature est au-dessus de tout. Et les émotions que je ressens lorsque je lis me rendent au-delà d’heureuse. Il y a des vrais moments de transe quand je lis un livre que je juge bien écrit qui me touche. Je relis des phrases et je me dis ‘c’est impossible qu’un être humain ait écrit ça’. Et vraiment, ça me transcende. »
À l’ère des réseaux sociaux, la littérature réclame-t-elle un effort supplémentaire ? « Je pense que le bon livre au bon moment surpasse les écrans », estime la romancière. « Et que si sur la table de nuit, il y a le livre qui nous aspire, je vois bien comment on peut se coucher à 2, 3 heures du matin pour le terminer, et à quel point les écrans deviennent obsolètes. Mais c’est aussi une quête permanente de trouver les livres qui nous correspondent, de sortir aussi de sa zone de confort, de lecture, de son horizon d’attente en tant que lecteur, pour aller chercher le livre qui va nous transporter. »
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