La pollution aux matières plastiques n’est pas seulement une menace pour l’environnement ou le climat, c’est également « un danger grave et croissant pour la santé humaine et planétaire ». A la veille de l’ouverture à Genève, le 5 août, d’une dernière session de négociations de la dernière chance pour aboutir à un premier traité mondial contre la pollution aux plastiques – qui se heurte à l’opposition des pays producteurs de pétrole et de gaz –, la communauté scientifique tire la sonnette d’alarme sur un péril qu’elle considère largement « sous-estimé » et qu’elle souhaite désormais « placer au centre des débats ».
Une trentaine de chercheurs des plus grandes institutions académiques publient, lundi 4 août, dans la revue The Lancet un rapport qui compile les données les plus récentes sur les multiples impacts sanitaires des plastiques. Sur le modèle de ce qui existe pour le climat, ils lancent le « Lancet Countdown on Health and Plastics », une boussole mondiale qui permettra de documenter dans la durée leurs effets sur la santé et de suivre les éventuels progrès réalisés pour les atténuer.
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