A quelques heures de la visite du président Karol Nawrocki à Washington, invité par Donald Trump dans le bureau Ovale, mercredi 3 septembre, une ambiance chaotique règne sur la diplomatie polonaise. Entre d’un côté le chef de l’Etat, soutenu par le parti nationaliste Droit et justice (PiS), qui ne cache pas sa fascination pour son homologue américain, et de l’autre l’équipe du premier ministre libéral, Donald Tusk, les conflits ont surgi dès l’investiture du président, début août. Ces antagonismes sont exacerbés par l’approche du déplacement aux Etats-Unis, un pays que la Pologne considère comme son premier partenaire sur les questions de sécurité.
Le 27 août, le ministre des affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, récemment promu au rang de vice-premier ministre, annonce que ses équipes ont transmis au palais présidentiel la position du gouvernement, adoptée en conseil des ministres, concernant la visite. Un document placé sous le sceau de la confidentialité. « Il s’agit de ce que le président peut dire, et de ce qu’il ne peut pas dire, a déclaré le chef de la diplomatie. Nous comptons sur le fait que les bonnes relations de l’opposition avec le mouvement MAGA [Make America Great Again] ne se traduiront pas seulement par de jolies photos, mais aussi par le règlement des affaires de la Pologne. »
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