Le ministre de l’intérieur et patron des Républicains (LR), Bruno Retailleau, affirme dans un entretien à Valeurs actuelles, disponible en kiosque mercredi 23 juillet, que le macronisme n’est « ni un mouvement politique ni une idéologie » et « alimente l’impuissance ». « Le macronisme s’achèvera avec Emmanuel Macron, tout simplement » parce qu’il « n’est ni un mouvement politique ni une idéologie : il repose essentiellement sur un homme », affirme à l’hebdomadaire ultraconservateur Bruno Retailleau, qui doit rencontrer jeudi à l’Elysée le chef de l’Etat.
« Je ne crois pas au “en même temps” », postulat d’Emmanuel Macron qui revendique d’être à la fois de droite et de gauche, « car il alimente l’impuissance », ajoute le président de LR.
Le ministre assure que sa présence dans la coalition gouvernementale de la droite et du centre « n’est pas une adhésion au macronisme », mais est animée par « l’intérêt général » et son refus que « la gauche mélenchonisée [accède] au pouvoir ».
La France insoumise est la « pire menace politique », selon le ministre
Bruno Retailleau considère représenter une « droite utile, mais pas docile » qui participe au gouvernement de François Bayrou non pas « pour faire de la figuration », mais « pour peser de tout le poids de [ses] convictions de droite ».
Pour lui, La France insoumise est « la pire menace politique », d’avantage que le Rassemblement national (RN). Dans la perspective des élections municipales dans un an, il appelle à « assumer un cordon sanitaire » contre le mouvement de Jean-Luc Mélenchon et estime que la droite devra être « au cœur d’un bataillon de choc le plus élargi possible ». « Nous ne pourrons pas gagner seuls », martèle le patron des Républicains.
A propos du président du RN, Jordan Bardella, qui pourrait être candidat à l’Elysée si le jugement en appel confirmait l’inéligibilité de Marine Le Pen, il se demande si les Français « consentiront » à « donner leur confiance à un candidat inexpérimenté ».
Emmanuel Macron avait rappelé à l’ordre François Bayrou, mais aussi Bruno Retailleau quand ce dernier s’était prononcé pour la fin des aides aux énergies renouvelables, provoquant la colère de sa collègue de la transition écologique (Renaissance), Agnès Pannier-Runacher. Les ministres « doivent s’occuper des politiques qu’ils conduisent », avait affirmé début juillet le chef de l’Etat, en appelant le premier ministre à « discipliner la parole » de son gouvernement.