Ancien directeur général d’Orange France, Jean-François Fallacher a pris les commandes d’Eutelsat le 1er juin. En difficulté, l’opérateur de satellites doit procéder, d’ici à la fin de l’année, à une recapitalisation de 1,5 milliard d’euros, avec le soutien de la France et du Royaume-Uni. Objectif : finir d’installer sa constellation d’accès à Internet OneWeb pour répondre à la domination de l’américain Starlink, qui appartient au milliardaire Elon Musk. Jean-François Fallacher espère convaincre d’autres Etats, comme l’Allemagne ou l’Italie, de participer à cette infrastructure, encore plus stratégique depuis la guerre en Ukraine.
Vous avez pris la direction générale d’Eutelsat le 1er juin. Comment le spécialiste français de l’Internet par satellite se porte-t-il ?
Je suis arrivé dans un moment assez fort, avec un projet de recapitalisation importante de 1,5 milliard d’euros. L’opération nous permet d’envisager un avenir en croissance, dans un contexte où les constellations de satellites en orbite basse ouvrent de nouveaux horizons pour accéder à Internet. La nôtre, OneWeb, est la seule à être aujourd’hui opérationnelle avec Starlink, et la seule qui soit non américaine. C’est un moment-clé de l’histoire d’Eutelsat : la société existe depuis quarante-cinq ans, elle est présente dans les satellites géostationnaires depuis très longtemps, mais effectue sa mue. Elle a trouvé, avec OneWeb, un nouvel élan.
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