« Un été réduit à néant. » Ce sont les mots de Louis de Carvalho, étudiant en BTS dans le Jura, lorsqu’il apprend l’abandon du Pass rail, annoncé le mercredi 23 avril par le ministère des transports. L’été d’avant, le jeune homme avait plus que profité de cet abonnement mensuel qui permettait aux jeunes de 16 à 27 ans de voyager en train dans toute la France pendant la période estivale. De Besançon à l’Ardèche, en passant par ses allers-retours dans le Jura, Louis avait parcouru quelque 1 500 kilomètres en un mois. Et le tout pour 49 euros. « Sans le Pass, je n’aurais jamais pu voyager comme ça », affirme-t-il. Il évalue le budget – s’il n’avait pas profité du billet unique – à plus de 300 euros pour tous ses trajets. L’étudiant comptait réitérer l’expérience à l’été 2025. La non-reconduction du Pass rail vient fortement « compliquer » ses plans.
Car, pour Louis et de nombreux jeunes, ce n’est « pas évident de trouver des prix bas » à la SNCF. « C’est une entreprise publique qui ne propose pas des prix abordables pour le public », regrette-t-il. Depuis 2019, les tarifs des billets ont effet bondi de 8 % selon l’opérateur national, et rien que sur l’année 2025, ils ont crû de 1,5 %. La SNCF justifie cette hausse par l’augmentation de ses charges, liée à l’inflation. Car ce que paye le client prend en compte les coûts pour l’entreprise, incluant par exemple le péage ferroviaire qui représente en moyenne 40 % du prix du billet.
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