Le chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, a salué, jeudi 27 février, un « appel historique » du chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan, au mouvement armé à se dissoudre et à déposer les armes. La lettre d’Öcalan lui avait été transmise en amont par le président du Kurdistan irakien, Nechirvan Barzani, qui a joué un rôle-clé dans les négociations avec Ankara. « L’appel à déposer les armes du PKK le concerne lui et ne concerne pas nos forces », a néanmoins précisé Mazloum Abdi.
Lui-même issu des rangs du PKK et proche d’Öcalan, le militaire kurde syrien de 58 ans fait valoir qu’il n’y a plus de lien organique entre le PKK et ses forces, ainsi qu’avec l’administration autonome kurde mise en place dans le nord-est du pays à la faveur du conflit syrien déclenché en 2011. La Turquie, qui considère le PKK comme « organisation terroriste », ne voit pas les choses du même œil.
Depuis 2016, Ankara mène des opérations militaires contre les FDS, avec le soutien de factions syriennes, au motif que leur principale composante, les Unités de protection du peuple (YPG), est affiliée au PKK. Son administration autonome est dominée par le PYD, un parti syrien dans la mouvance du PKK. Des cadres du PKK y tiennent des postes-clés, comme les finances et l’énergie, un dossier central dans cette région riche en hydrocarbures.
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