Pour en être l’une des têtes d’affiche, Jordan Bardella connaît bien l’extrême droite française. Mais le président du Rassemblement national (RN) ne comprend pas la « mode » qui saisit son camp avant l’investiture du prochain président américain, lundi 20 janvier. « On a l’impression que c’est Walt Disney, que c’est la course pour aller se prendre en photo devant Donald Trump pendant son discours », a lancé, sur CNews, l’eurodéputé quatre jours avant l’événement. En 2017, son mentor aurait pourtant tout donné pour un cliché aux côtés du milliardaire. Une semaine avant la première investiture du magnat de l’immobilier, Marine Le Pen avait tenté de le rencontrer à New York… sans succès.
Changement de stratégie cette année. Pour inaugurer le deuxième mandat de Donald Trump, le RN dépêche trois élus : Louis Aliot (maire de Perpignan), Julien Sanchez (eurodéputé), Alexandre Sabatou (député de l’Oise). Une discrète représentation, mêlée à la délégation des Patriotes pour l’Europe (dont est membre le RN au Parlement européen), pour ne pas donner l’impression de parader devant le dirigeant américain. « Envoyer un de nos deux responsables n’aurait pas été un très bon signal à nos électeurs : au moment où le pays traverse autant de crises, il aurait été malvenu d’aller fanfaronner lors d’une cérémonie pas franchement prioritaire pour les Français », justifie Alexandre Sabatou.
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