Suffiront-elles à lancer « un dialogue renouvelé » entre l’Office français de la biodiversité (OFB) et le monde agricole, comme l’annoncent les ministres de la transition écologique et de l’agriculture ? Jeudi 17 avril dans la matinée, Agnès Pannier-Runacher et Annie Genevard devaient rendre publiques « 10 mesures de sortie de crise » – parmi lesquelles la mise en place du port d’arme discret et de caméras individuelles – lors de la visite d’un site de l’établissement public chargé de faire respecter le droit de l’environnement à Auffargis, dans les Yvelines.
En partie déjà connues, ces dispositions avaient été proposées il y a quelques mois par la direction de l’OFB. « L’annonce de ces mesures, dont certaines entrent en vigueur tout de suite, est un élément important de pacification », assure le cabinet d’Agnès Pannier-Runacher, en rappelant le contexte « assez tendu » lié à la crise agricole et aux contrôles menés par l’OFB dans les exploitations.
Mesures « inefficaces et contraignantes »
Pendant des mois, l’organisme et ses agents ont été la cible d’attaques souvent violentes émanant de syndicats agricoles mais aussi de responsables politiques, le premier ministre, François Bayrou, ayant lui-même accusé, mi-janvier, les inspecteurs de l’environnement de commettre « une faute » en allant « contrôler des fermes l’arme à la ceinture ». Dans un courrier envoyé à l’OFB, le 27 février, celui-ci indiquait avoir demandé aux ministres de l’environnement et de l’agriculture de prévoir « un déplacement commun » afin d’« apporter une réponse » aux propositions de l’établissement.
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