Plus que cinq mois. Partout en France, les fans de hard rock comptent les jours : Angus Young et le groupe australien AC/DC leur ont donné rendez-vous au Stade de France, pour deux concerts géants, les 9 et 13 août. La billetterie est ouverte, Gérard Drouot Productions a signé un contrat, mais, à quelques mois de l’événement, difficile de savoir avec qui, faute de connaître le nom du futur opérateur du stade de Saint-Denis. La concession actuelle, détenue depuis trente ans par le consortium Vinci-Bouygues, prend fin le 4 août. Ensuite ? Le flou règne et régnera tant que la bataille pour son renouvellement, lancée en mars 2023, n’aura pas clairement désigné son vainqueur.
A cinq mois de l’échéance, l’un des deux candidats en lice a pris de l’avance. Surprise, il ne s’agit pas de l’équipe sortante, dépositaire d’un vaste plan de rénovation du stade estimé à 400 millions d’euros, mais de son challengeur, porteur d’un projet plus modeste de 120 millions d’euros : GL Events, un groupe lyonnais aussi mal connu du grand public que bien installé dans son secteur d’activité. Il a, notamment, réalisé 70 % des structures temporaires des Jeux olympiques (JO) 2024, à Paris et à Versailles. « Une aventure incroyable », « une grande fierté », selon Olivier Ginon, président de ce groupe spécialisé dans l’événementiel. Il ramasse en une formule la vocation de son entreprise : « constructeur d’éphémère ».
Entre deux déplacements à Paris, l’un le matin et l’autre en fin de journée, l’homme d’affaires reçoit à la Brasserie du LOU, un restaurant situé dans l’enceinte de l’ancien stade de Gerland, à Lyon, rebaptisé Matmut Stadium depuis qu’il a pris possession des lieux, en 2017. Réputé discret, voire « taiseux », Olivier Ginon se montre intarissable sur la rénovation de cet équipement qui fut longtemps l’antre de l’Olympique lyonnais (OL), et accueille aujourd’hui son club de rugby, le Lyon olympique universitaire (LOU). Voyez les tribunes remodelées, observez les hospitalités rénovées, appréciez l’état de la pelouse hybride de dernière génération. « Tout ça a été réalisé en cinq mois », insiste le maître des lieux, bénéficiaire ici d’un bail emphytéotique de soixante ans.
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