- Ce lundi, les organisations professionnelles des auto-écoles et le syndicat majoritaire des inspecteurs du permis de conduire appellent à la grève et à une manifestation.
- Ils protestent notamment contre l’augmentation des délais pour passer l’examen de conduite.
- Et réclament le recrutement d’au moins 150 inspecteurs du permis.
C’est la première fois qu’ils déposent un préavis de grève commun. Les organisations professionnelles des auto-écoles et le syndicat d’inspecteurs du permis Snica-FO (majoritaire), ont déposé pour ce lundi 29 septembre un préavis de grève et appellent leurs adhérents à manifester à Paris. Ils souhaitent alerter sur la « crise »
que connaît leur secteur, marqué par une attente à rallonge pour passer le permis de conduire, son coût qui « explose »
et les « tensions croissantes »
avec les candidats.
« Alors que la loi impose un délai maximal de 45 jours entre deux présentations à l’examen, plus de 90 départements dépassent les délais légaux, et le délai moyen est aujourd’hui de 85 jours »
, souligne l’Union nationale des indépendants de la conduite. Dans les Hauts-de-Seine, les délais d’attente pour avoir une place à l’examen ont pu atteindre six à huit mois, selon un représentant des auto-écoles.
Le manque d’examinateurs est criant dans certains départements, et le taux de réussite qui a plafonné à 55,9% en 2023 implique plusieurs passages pour de nombreux candidats. « Le manque d’inspecteurs et donc le nombre global de places d’examen restent dramatiquement insuffisants face à la hausse du nombre d’inscriptions au permis de conduire (+16,7% en cinq ans) »
, notamment en raison de l’ouverture du permis aux jeunes de 17 ans en 2024, explique l’Unic.
Quelles revendications ?
Les auto-écoles traditionnelles demandent de passer de 20 à 28 heures de conduite exigibles avant l’examen, afin d’améliorer les taux de réussite. Elles réclament également le recrutement d’au moins 150 inspecteurs du permis.
L’intersyndicale des gérants d’auto-écoles (Unic, Unidec et Mobilians) a été reçue par l’exécutif deux fois en deux mois, en juillet au ministère de l’Intérieur et mi-septembre à l’Élysée pour discuter de ces difficultés. À l’issue de cette dernière réunion, elle avait estimé dans un communiqué que « les décisions restent malheureusement bloquées par les contraintes budgétaires et l’absence d’un gouvernement, et donc du ministre compétent, en mesure d’agir »
pour raccourcir les délais.