Lorsqu’un chatbot a bien répondu à notre demande, on peut rapidement avoir envie de lui dire « Merci ».
Cependant, les formules de politesse avec les IA sont un sujet controversé.
Selon plusieurs experts, cette pratique coûterait (très) cher en électricité.
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Initiatives environnementales
Bien qu’ils soient de plus en plus populaires, les agents conversationnels boostés par l’intelligence artificielle sont encore des outils nouveaux. Résultat ? De nombreux utilisateurs ne sont pas encore très à l’aise avec les bonnes pratiques : les questions sont parfois mal tournées, les phrases sont trop complexes ou comportent des sous-entendus, de l’ironie ou encore du sarcasme. Parmi les formules les plus fréquemment utilisées avec les chatbots, on peut également citer celles dites de politesse.
Remercier ChatGPT : une catastrophe pour l’environnement ?
Bien souvent, il est en effet recommandé de s’adresser à un chatbot de la même manière que l’on parle avec des humains. Vous pouvez donc rapidement être amenés à envoyer des messages supplémentaires pour remercier l’agent conversationnel une fois qu’il a répondu à votre requête. Il s’agit là pourtant d’une pratique très controversée. La raison ? Les formules de politesse avec les chatbots sont souvent considérées comme superflues et peuvent coûter très cher aux entreprises.
Et pour cause : les outils utilisant l’intelligence artificielle nécessitent des ressources importantes d’électricité, d’eau, de métaux rares pour répondre aux demandes des utilisateurs. Dans un message publié sur X (anciennement Twitter), Sam Altman, le PDG d’OpenAI – l’entreprise ayant créé ChatGPT – a révélé que les formules de remerciements et de courtoisies avaient des conséquences néfastes sur l’environnement et qu’elles coûtaient des « dizaines de millions de dollars » en électricité par an.
Les formules de politesse : un réflexe qui se perd ?
Pour d’autres observateurs, l’impact environnemental des formules de politesse avec les chatbots est minime. C’est du moins ce qu’a révélé le psychologue Christian Fichter auprès du média l’Essentiel. « Oui, les centres de données consomment beaucoup, mais non, quelques mots de plus ne vont pas faire fondre les glaciers. L’impact d’un ‘merci’ ou d’un ‘s’il te plaît’ est négligeable », a-t-il expliqué. Même son de cloche du côté d’un spécialiste qui s’est confié auprès du New York Times. « Nous pouvons devenir meilleurs ou plus enclins à être polis », a révélé la source, expliquant que la dépense énergétique engendrée par la courtoisie valait le coup « culturellement parlant ».