Il est tombé des flocons sur les citrouilles. Le 1er novembre se tenait, au Fort de Bron, dans la banlieue de Lyon, « l’étrange Noël des sorciers », une manifestation où l’univers d’Halloween se mêlait à l’ambiance de fin d’année, et ce, avec deux mois d’avance.
Partout en France, Noël commence de plus en plus tôt. Au moins trois indicateurs l’attestent : les opérations commerciales pour les fêtes, les diffusions de comédies romantiques de saison et les achats de sapin.
« Noël est devenu un projet de consommation, au même titre que les vacances, compare le sociologue Jean Viard. Il y a trois temps : les préparer, les vivre et les raconter. De la même façon qu’on ne choisit pas en juillet où on va, Noël se prépare de plus en plus en amont. »
Dans les magasins, un effet « Black Friday »
Premier indicateur « noëlologique » : les opérations commerciales liées aux fêtes. Dans certaines filières, comme celle du jouet, le calendrier n’a guère évolué : les catalogues sont édités à la mi-octobre, et l’essentiel des ventes se fait en décembre.
Mais dans d’autres secteurs, notamment ceux du high-tech, de la parfumerie, de la joaillerie et de l’e-commerce, la saison a été bouleversée par l’introduction du Black Friday, au début des années 2010.
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