Il suffit de quelques images pour reconnaître son style cinématographique unique. Un plan parfaitement symétrique, des teintes pâles ou acidulées, de drôles de maquettes aux tons surannés, des personnages reconnaissables à un accessoire… Nous voici chez Wes Anderson, dont l’univers est mis à l’honneur à la Cinémathèque française (Paris), qui consacre une rétrospective au cinéaste américain jusqu’au 27 juillet.
Le Houstonien de naissance, qui vit entre la France et le Kent (Royaume-Uni), est connu pour travailler de manière millimétrée, sans rien laisser au hasard. Une approche méthodique aboutissant à une esthétique, disons-le, splendide. Mais comment procède-t-il ? Les Décodeurs se sont plongés dans sa filmographie pour en comprendre la grammaire et établir un petit manuel non exhaustif des tours de magie andersoniens, en attendant la sortie de The Phoenician Scheme, en mai 2025.
C’est une caractéristique « centrale » de la composition des images chez Wes Anderson, sans doute celle qui vient en premier à l’esprit : la symétrie, dont le philosophe néerlandais Erasme écrivait qu’elle était « la suprême harmonie du monde ».
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