Depuis sept mois, pas une livre de cobalt n’était sortie de République démocratique du Congo (RDC). Le pays, qui produit 75 % de ce minerai aux reflets bleus essentiel à la fabrication des batteries de voitures électriques et de certains armements, avait décidé depuis le 22 février d’un moratoire sur les exportations. Une décision destinée à rehausser des cours mondiaux tombés à un plus bas historique (moins de 10 dollars la livre), malgré la transition vers l’électrique mondialement à l’œuvre dans l’automobile.
Stocké, le cobalt s’empilait dans les entrepôts des entreprises minières de ce gigantesque pays d’Afrique centrale, aux immenses richesses souterraines et aux considérables défis de développement. Il va pouvoir à nouveau passer les frontières.
Dimanche 21 septembre, la RDC a annoncé une reprise des exportations, mais fortement limitées par un système de quotas. Entre mi-octobre et la fin d’année, 18 000 tonnes seront autorisées à quitter le pays, puis 96 600 tonnes pour les années 2026 et 2027, selon un communiqué publié dimanche par l’Autorité de régulation et de contrôle des marchés des substances minérales stratégiques (Arecoms). Soit, selon le trader Darton Commodities, moins de la moitié des 220 000 tonnes produites par la RDC en 2024 – année d’un record d’extraction historique, suivi de l’effondrement des prix.
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