Au moins 280 décès de plus que la normale, soit un excès d’environ 5 %, ont été constatés en France au cours du deuxième épisode caniculaire de l’année, du 8 au 19 août, a annoncé, jeudi 11 septembre, Santé publique France.
« Cette mortalité en excès n’est observée que chez les personnes âgées de 75 ans et plus », précise l’agence sanitaire, rappelant qu’il est encore trop tôt pour établir un rapport direct de cause à effet entre ces morts et les fortes chaleurs. A l’échelle mondiale, le mois d’août a été le troisième plus chaud jamais mesuré.
Les chiffres fournis jeudi par Santé publique France donnent une première idée de la mortalité durant cette canicule, qui a concerné un peu moins de la moitié de l’Hexagone. Risque de déshydratation, aggravation de troubles cardiovasculaires…, les effets négatifs des fortes chaleurs sont bien documentés, mais cet excès de mortalité peut être dû à d’autres causes, comme lors de la canicule de juin-juillet où l’agence avait comptabilisé une surmortalité de 480 morts environ.
Un bilan précis à l’automne
Ces calculs reposent sur les données de mortalité, toutes causes confondues, issues des bureaux d’état civil et transmises par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), comparées à un chiffre attendu de décès établi à partir des six années précédentes, hors événements extrêmes.
D’ores et déjà, ces premières données « soulignent l’importance de mettre en place des mesures de prévention pour diminuer l’impact de la chaleur, durant les canicules, mais aussi durant tout l’été », prévient Santé publique France, alors que les vagues de chaleur ont tendance à se multiplier, sur fond de réchauffement climatique.
Dans le détail, l’excès de mortalité constaté lors de la canicule d’août a surtout concerné les régions Nouvelle-Aquitaine et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Elles enregistrent « chacune au moins 90 décès en excès (+ 7,9 % et + 7,7 % respectivement) », selon l’agence sanitaire.
Santé publique France prévoit de donner à l’automne un bilan précis de la mortalité directement attribuable à la chaleur durant l’été.