« On déroule l’autoroute. » Le refrain d’un rap entêtant conçu par intelligence artificielle a résonné en boucle, samedi 8 mars, sur le chantier de construction de trois ouvrages d’art de l’A69, près de Castres. Sur des écrans, positionnés à gauche et à droite d’un podium aménagé, des images des travaux très avancés de la desserte longue de 53 kilomètres entre Toulouse (Haute-Garonne) et Castres (Tarn) défilent. Au centre, un animateur chauffe, sans difficulté, les pro-autoroute réunis sur la large langue de terre, vidée des engins de chantier. « Vous êtes là, les supporteurs de l’A69 ? », harangue-t-il. « Ici, on est chez nous, on habite ici ! »
En guise de réponse, une nuée de petits drapeaux bleus au slogan « A69, on finit ! » s’agitent, balayés par des rafales d’autan. Le rassemblement des partisans de l’infrastructure – ils étaient entre 3 700 et 8 000, selon les sources – était organisé par Via81, une association de chefs d’entreprise du département, neuf jours après que le tribunal administratif de Toulouse a annulé l’autorisation environnementale de ce projet.
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