« Je viens juste de rencontrer Karol et il faut qu’il soit le prochain président de la Pologne. Vous m’avez compris ? » Il est 17 h 30, mardi 27 mai, et la salle de conférences des alentours de Rzeszow, dans le sud-est du pays, où est organisée une déclinaison polonaise de la célèbre conférence d’action politique conservatrice (CPAC) des Républicains américains, exulte en entendant ces quelques mots de Kristi Noem.
Se rendant pour la première fois dans ce pays d’Europe centrale, la secrétaire à la sécurité intérieure des Etats-Unis affiche, « avec l’accord » du président américain, son soutien à Karol Nawrocki, le candidat nationaliste au second tour de l’élection présidentielle organisé dimanche 1er juin, qui s’annonce particulièrement serré.
Devant une salle remplie de Polonais soutenant le candidat, cette figure de l’administration Trump, réputée pour ses positions anti-immigration radicales, estime que le candidat du parti Droit et justice (PiS, ultraconservateur) est « le bon dirigeant » pour « ramener l’Europe vers les valeurs conservatrices ». « Si vous élisez un leader qui travaille avec le président [américain], le peuple polonais aura un allié fort qui garantira que vous pourrez combattre les ennemis ne partageant pas vos valeurs. Vous continuerez à avoir une présence militaire américaine et vous aurez des équipements militaires américains », promet-elle, laissant entendre que Washington pourrait lier le maintien de militaires américains en Pologne au résultat du scrutin.
Il vous reste 75.85% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
