George Simion se sait tellement favori du premier tour de l’élection présidentielle organisé dimanche 4 mai en Roumanie qu’il a décidé de boycotter tous les débats télévisés. Dans l’un des coups d’éclat qu’affectionne cet ancien supporteur ultra de football, le chef du principal parti d’extrême droite du pays, Alliance pour l’unité des Roumains (AUR), s’est juste présenté lundi 28 avril devant les caméras de la chaîne d’information Digi24 pour dénoncer « une démocratie piétinée » avant de quitter le plateau « par respect pour l’homme qui était censé être ici ».
Il faisait référence à Calin Georgescu, le candidat d’extrême droite prorusse arrivé en tête avec 23 % des voix à la surprise générale lors du scrutin présidentiel de novembre 2024, annulé en urgence juste avant le second tour par la Cour constitutionnelle roumaine sur la base de soupçons de manipulations du réseau social TikTok par Moscou durant la campagne.
L’élection de dimanche est une répétition de cette élection avortée, mais avec des candidats en grande partie différents et dans un paysage politique rendu imprévisible par la progression fulgurante du camp nationaliste dans ce pays d’Europe de l’Est, frontalier de l’Ukraine et membre de l’Union européenne.
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