Quatre nouveaux véhicules ont été incendiés dans la nuit du mardi au mercredi en Seine-et-Marne et dans les Bouches-du-Rhône.
Des attaques qui visent le système pénitentiaire.
TF1info fait le point sur ce que l’on sait du groupe derrière ces intimidations.
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Deux nouveaux lieux ont été visés dans la nuit du mardi 15 au mercredi 16 avril. Trois voitures ont été incendiées à Tarascon et le domicile d’une surveillante a été ciblé en Seine-et-Marne. À chaque fois, le même message est laissé sur les carrosseries des véhicules, voire sur le mur du hall d’immeuble de cette agente : DDPF. Pour « droit des prisonniers français ». Quatre lettres désormais au cœur de l’enquête.
Un groupe très récent et aux revendications confuses
Sur les images diffusées en ligne, (nouvelle fenêtre) plusieurs vidéos de ces faits sont diffusées. On y voit les actes avant leurs commissions. Des hommes en doudoune qui mettent le feu aux véhicules sur les parkings des centres pénitentiaires ou encore la réalisation des tags « DDPF » sur les murs. Dans plusieurs messages que nous avons pu consulter, le groupe accuse les agents d’être humiliants et violents. Au-delà de critiquer les conditions de détention, ils envoient aussi des appels en forme de menace. Ce matin, le groupe prévenait « tous les surveillants de la pénitentiaire ». « Il est temps de changer de cap ». Un groupe qui n’avait pourtant jamais été identifié auparavant par les autorités, d’après nos informations. Et pour cause, le canal dans lequel ils se sont organisés à a été créé samedi, la veille du premier incendie (nouvelle fenêtre)qui avait touché l’École Nationale d’Administration Pénitentiaire (ENAP).
Alors s’agit-il d’un groupe soudé de l’ultra-gauche ? Ou d’un réseau de narcotrafiquant ? Ce mercredi matin, Gérald Darmanin penche en tout cas pour la deuxième piste. « Je n’exclus rien, mais quand on tire à la kalachnikov comme hier à Toulon, c’est plutôt un mode opératoire de délinquant », a argué le ministre de la Justice (nouvelle fenêtre) sur Europe 1. Pour lui, ces attaques sont donc une riposte au nouveau régime carcéral d’isolement, mis en place par le gouvernement et qui viendrait directement nuire au trafic
de drogue en prison. « C’est la première fois que l’État français prend des mesures à ce point ferme et dangereuses pour le trafic » poussant les acteurs « à prendre de genre d’initiatives », a-t-il ajouté.
Selon les informations du service police-justice de TF1/LCI, la Direction générale de la Sécurité intérieure et Sous-direction anti-terroriste travaillent sur ce groupe pour identifier et comprendre qui est derrière ces actions coordonnées. À ce stade, on ne sait pas encore si les membres de cette nébuleuse sont réellement organisés ou s’il s’agit d’un « moment mimétique sur les réseaux sociaux », comme l’a décrit le ministre. L’enquête, ouverte par le parquent national antiterroriste (Pnat) devra le démontrer. Pour l’heure, il n’y a eu aucune interpellation, ni aucune revendication officielle.