Le tribunal judiciaire d’Avignon doit rendre son verdict ce jeudi, dans l’affaire très médiatisée des viols de Mazan.
Pour l’occasion, un dispositif médiatique et sécuritaire hors-norme est prévu.
Suivez la couverture complète
Le procès des viols de Mazan, une affaire emblématique des violences sexuelles et des ravages de la soumission chimique
Le dénouement très attendu d’un procès particulièrement suivi. Le tribunal judiciaire d’Avignon doit rendre, ce jeudi 18 décembre, son verdict dans l’affaire des viols de Mazan. Cette décision pourrait marquer, après plusieurs semaines d’audiences au cours desquelles ont comparu une cinquantaine d’accusés, un tournant judiciaire dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Pour l’occasion, la juridiction, qui ouvrira exceptionnellement ses portes à 8h, a mis en œuvre des moyens supplémentaires exceptionnels afin de « permettre à l’ensemble des médias nationaux et internationaux de couvrir ce procès dans les meilleures conditions », a appris TF1/LCI.
Dans le détail, quatre salles de retransmission (Beccariat, Justinien, Montesquieu et L’Hospital), d’une capacité totale d’accueil de 140 à 150 places, permettront de suivre les débats. À noter que la moitié d’une de ces pièces sera réservée en priorité à un membre de chaque famille des accusés. Au total, près de 180 médias accrédités, dont 86 médias étrangers, sont attendus.
Par ailleurs, selon nos informations, le dispositif policier a été considérablement renforcé avec la présence d’une compagnie républicaine de sécurité. Le filtrage à l’entrée du tribunal judiciaire d’Avignon va également être plus strict, de sorte que l’accès sera « réservé uniquement aux journalistes accrédités muni d’un badge ». « La procédure d’accréditation est suspendue en ce que qu’aucune nouvelle requête tardive ne sera traitée pour des raisons organisationnelles et sécuritaires », nous a-t-on enfin fait savoir.
Pour rappel, dans ce dossier, l’accusation a requis des peines de quatre ans de prison à 20 ans de réclusion criminelle contre les 51 accusés, jugés pour la plupart pour viols aggravés sur Gisèle Pelicot.