L’ex-chirurgien pédocriminel Joël Le Scouarnec, accusé de violences sexuelles sur 299 patients, âgés en moyenne de 11 ans à l’époque des faits qui lui sont reprochés, a avoué, vendredi 28 février, face à l’un de ses fils, des « abus sexuels » sur sa petite-fille, devant la cour criminelle du Morbihan. « Oui, je reconnais des actes d’abus sexuels sur ma petite-fille », a-t-il déclaré, en présence de son fils aîné, père de l’enfant.
La victime étant toujours mineure, les actes sont « non prescrits » et marqués au procès-verbal, a informé l’avocat général, Stéphane Kellenberger. Dans les carnets saisis en 2017 lors de l’interpellation de Joël Le Scouarnec pour le viol de sa voisine de 6 ans, le médecin évoque une vingtaine de fois ses « fantasmes » et des « exhibitions sexuelles » sur sa petite-fille, avec une première occurrence lorsqu’elle n’a qu’un mois et demi.
A la suite de son aveu, la présidente de la cour a suspendu l’audience. Le fils aîné de l’accusé et sa compagne sont pris en charge par deux psychologues, a précisé le parquet à la presse.
Tout au long de son audition, le plus âgé des trois fils de Joël Le Scouarnec a éclairé la cour sur la personnalité de son père et le contexte familial, marqué par des incestes et agressions sexuelles multiples, commises ou non par l’accusé.