Les sept prévenus condamnés dans le procès sur les soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy ont fait appel, de même que le Parquet national financier (PNF), ont annoncé, vendredi 3 octobre, une source judiciaire et le PNF.
L’ancien chef de l’Etat (2007-2012), condamné à cinq ans d’emprisonnement avec incarcération prochaine pour avoir « laissé ses plus proches » démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi pour financer sa campagne victorieuse de 2007, avait déjà annoncé faire appel. Il avait dénoncé une lourde peine infligée par « haine ».
L’ancien ministre Brice Hortefeux, l’ex-secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant, l’homme d’affaires franco-algérien Alexandre Djouhri et le banquier Wahib Nacer avaient également annoncé qu’ils feraient appel en début de semaine. Ont donc également fait appel de leurs peines l’ex-directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi, Bechir Saleh, et l’homme d’affaires saoudien Khaled Bugshan. Plusieurs parties civiles, dont l’Etat libyen, ont aussi fait appel, selon cette source judiciaire.
Le PNF a interjeté appel pour tous ces prévenus condamnés ainsi que pour d’autres prévenus, notamment parmi les relaxés, comme Eric Woerth, ancien ministre du travail et du budget, ou encore Edouard Ullmo, un ancien cadre d’Airbus.
Répercussion de ce procès, la présidente du tribunal correctionnel qui a condamné M. Sarkozy a fait l’objet de menaces sur les réseaux sociaux. La procureure de Paris, Laure Beccuau, a fait état sur BFM-TV de « 24 types de propos haineux » identifiés dans les enquêtes ouvertes.