L’armée israélienne a déclaré, lundi 17 mars, avoir mené des frappes aériennes contre deux membres du Hezbollah dans le sud du Liban, pays avec lequel Israël a signé un accord de trêve le 27 novembre. Dans un communiqué, elle a précisé que ces deux membres du Hezbollah, frappés dans la zone près du village de Yohmor, « servaient d’agents d’observation et dirigeaient des activités terroristes ».
Au Liban, le ministère de la santé a fait état d’un mort et de trois blessés dans un « raid de l’ennemi israélien » dans la région. L’Agence nationale d’information (ANI) a rapporté que la frappe, menée par un « drone israélien », avait ciblé une « moto » sur laquelle se trouvaient deux personnes. Elle a également incendié un van « qui passait » à l’endroit visé, ainsi qu’une échoppe située à proximité, selon l’ANI.
La veille, le Liban avait fait état de quatre morts dans plusieurs frappes israéliennes sur le sud du pays. Le ministre de la défense israélien, Israel Katz, avait déclaré plus tard dans la journée de dimanche que l’armée avait riposté après qu’une « balle perdue provenant des funérailles d’un agent du Hezbollah » a atteint le pare-brise d’un véhicule à Avivim, dans le nord d’Israël.
« Nous ne permettrons pas que des tirs soient effectués du territoire libanais en direction des communautés du Nord, nous réagirons fermement à toute violation du cessez-le-feu », a déclaré M. Katz. « Tout tir vers Israël du territoire libanais constitue une violation de l’accord entre Israël et le Liban », avait ajouté l’armée israélienne.
Frappes meutrières dans la bande de Gaza
Au début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, le Hezbollah avait ouvert un front contre Israël, tirant sur le territoire israélien à partir du sud du Liban, son fief, en soutien à son allié, le mouvement islamiste palestinien. Les tirs transfrontaliers ont dégénéré en guerre ouverte en septembre 2024, avant la signature d’un accord de cessez-le-feu.
L’armée israélienne a également déclaré avoir mené lundi des frappes aériennes sur plusieurs combattants palestiniens qui tentaient, selon elle, de placer des engins explosifs dans la bande de Gaza.
Une première frappe a visé « trois terroristes qui opéraient à proximité des troupes [israéliennes] et tentaient d’enfouir un engin explosif dans le sol, dans le centre de la bande de Gaza », écrit-elle dans un communiqué, rapportant une autre frappe contre « plusieurs terroristes », dans la région de Rafah, au sud de l’enclave palestinienne.
Malgré le cessez-le-feu entre le Hamas et Israël en vigueur depuis le 19 janvier, l’armée israélienne mène régulièrement des frappes dans le territoire palestinien dévasté par la guerre. Samedi, des frappes à Beit Lahya (Nord) ont fait neuf morts, dont quatre journalistes palestiniens, selon la défense civile de Gaza, le plus lourd bilan sur un même site depuis le 19 janvier.
Le Hamas a dénoncé « une violation flagrante du cessez-le-feu ». L’armée a confirmé deux frappes à Beit Lahya, contre « deux terroristes faisant fonctionner un drone » et un véhicule transportant « d’autres terroristes venus récupérer » le drone, selon elle.