Le procès en appel de 11 membres du groupuscule d’ultradroite « Les Barjols » s’ouvre ce lundi à Paris.
Les accusés sont soupçonnés d’avoir fomenté une série d’attaques violentes, dont l’assassinat d’Emmanuel Macron en 2018.
Le procès en première instance avait donné lieu, début 2023, à quatre condamnations et quatre relaxes.
Le procès en appel des Barjols s’ouvre ce lundi 7 octobre à Paris. 11 des 13 membres du groupuscule d’ultradroite, accusés d’avoir préparé un attentat contre le président de la République Emmanuel Macron en 2018, comparaissent devant la cour d’appel de la capitale, un peu plus d’un an et demi après avoir été jugés en première instance .
En janvier-février 2023, trois d’entre eux avaient été reconnus coupables d’association de malfaiteurs terroriste, un quatrième de détention et ventes illégales d’armes et les neuf autres avaient été relaxés. Trois des principaux prévenus avaient alors fait appel de cette décision tandis que le Parquet national antiterroriste (Pnat) avait de son côté fait appel de huit des relaxes prononcées, d’après une source judiciaire.
Un projet d’assassinat lors des commémorations du centenaire du 11-Novembre
Le 31 octobre 2018, une enquête avait été ouverte sur la base d’informations du renseignement selon lesquelles un militant d’ultradroite, Jean-Pierre Bouyer, numéro 2 des Barjols, envisageait d’assassiner le président Emmanuel Macron lors des commémorations du centenaire de l’armistice du 11-Novembre, dans l’est de la France.
En 2017 et 2018, les suspects auraient aussi fomenté un « putsch », des assassinats de migrants ou des attaques contre des mosquées, selon l’acte d’accusation. Aucun de ces projets n’avait toutefois été mis à exécution. Le 6 novembre 2018, les enquêteurs avaient interpellé M. Bouyer et trois personnes. Des armes et munitions avaient été saisies au domicile du sexagénaire, ancien garagiste reconverti dans l’exploitation forestière au Gabon.
La défense avait dénoncé un « fiasco judiciaire »
Après quatre ans d’enquête, l’ampleur du dossier avait toutefois été revue à la baisse. La qualification criminelle, retenue initialement, avait été abandonnée au profit du délit d’association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes de terrorisme, passible de dix ans d’emprisonnement.
En première instance, la défense avait dénoncé un « fiasco judiciaire » ou un « voyage en absurdie » qui aurait dangereusement étendu la notion de terrorisme en l’appliquant à « 13 hommes en colère » dont le seul dénominateur commun aurait été « la misère sociale » et l’appartenance aux « gilets jaunes« .