D’ici à 2030, l’Union européenne et ses 27 États membres se doteront d’une constellation d’une centaine de satellites.
Ces derniers permettront d’assurer des communications sécurisées sur différents points.
Explications par Yani Khezzar, responsable de l’innovation de l’information sur TF1.
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Quel futur pour demain ?
D’ici à 2030, l’Union européenne et ses 27 États membres se doteront d’une constellation d’une centaine de satellites permettant d’assurer des communications sécurisées sur différents points. Pour tout comprendre, suivez les explications de Yani Khezzar, responsable de l’innovation de l’information sur TF1, dans le sujet en tête de cet article.
Tout d’abord, explique notre expert dans le 20H de TF1, il faut regarder ce qui va se passer autour de notre planète dans quatre ans. En 2029, l’Europe va lancer dans l’Espace des satellites de dernière génération : il y en aura plus de 200 en orbite basse, c’est-à-dire à 1 200 km de la Terre, et 18 satellites en orbite haute, à 8 000 km. En communiquant entre eux, leur réseau va former une sorte de toile d’araignée qui va envelopper la Terre et couvrir toute la planète 24 heures sur 24. Elle sera mise en service en 2030 pour un coût de plus de 10 milliards d’euros, payé à 60% par de l’argent public européen et à 40% par des entreprises.
Pour comprendre à quoi tout cela va servir concrètement, direction la campagne, dans ce qu’on appelle les zones blanches, donc sans accès Internet haut débit. Ce qui concerne la moitié des zones rurales eu Europe. Ce qui a son charme, mais ce qui enclave aussi économiquement ces territoires qui peinent à se développer, car ils n’attirent pas les entreprises. Demain, avec ces satellites européens, il suffira d’une petite antenne pour capter leur réseau internet ultra-haut débit, sur chaque mètre carré du territoire européen.
Communiquer de manière rapide, fiable et sécurisée
Autre avantage, comparé à ce qui existe, ce réseau sera ultra-sécurisé, ce qui sera très utile pour connecter les services publics comme les écoles, les mairies ou les hôpitaux, en les protégeant d’un risque de piratage. Pour expliciter sur les hôpitaux, demain, dans un bloc opératoire, une patiente pourra être opérée par un robot qui sera en fait piloté à distance par un chirurgien qui se trouve lui à l’autre bout de l’Europe. Tout cela grâce à ces satellites qui permettront une très faible latence, pour transmettre les gestes du chirurgien quasi instantanément, avec une connexion plus fiable et sécurisée.
De quoi questionner le dernier enjeu : la sécurité. Les Gouvernements européens pourront faire transiter des données très sensibles, notamment, militaires pour piloter les opérations sur le terrain sans risquer un piratage ou un sabotage venant de l’extérieur. C’est un enjeu de souveraineté en cas de conflit, pour ne surtout pas dépendre des réseaux de satellites existants, mais qui sont américains, comme Starlink d’Elon Musk, ou chinois. Au final, ce sera moins un réseau pour les particuliers que pour les entreprises et les administrations afin de communiquer de manière rapide, fiable et sécurisée.