Il y a des détails qui ne trompent pas. Celui-ci montre à quel point la gauche, du Parti socialiste (PS) à La France insoumise (LFI), a resserré les rangs pour dénoncer la manœuvre parlementaire intervenue lors de l’examen de la proposition de loi Duplomb, qui vise notamment à réintroduire un pesticide néonicotinoïde, l’acétamipride, interdit depuis sept ans. Lundi 26 mai, les députés du bloc central – soutenus par la droite et l’extrême droite – ont voté à une très grande majorité une motion de rejet préalable sur ce texte qui est pourtant le leur. Une tactique qui permet de l’envoyer directement en commission mixte paritaire, un huis clos de sept députés et sept sénateurs.
Sur les coups de 13 heures, mardi, sur l’esplanade des Invalides, à deux pas de l’Assemblée nationale et au milieu de 300 personnes réunies à l’appel de plusieurs associations, comme Greenpeace ou encore la Fondation pour la nature et l’homme, plusieurs figures de la gauche étaient là. On croisait ainsi Jean-Luc Mélenchon et les ténors de LFI, la secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier, et plusieurs députés Verts, l’ex- « insoumis » François Ruffin, ardent critique du leader de LFI, et quelques socialistes, dont les députés Ayda Hadizadeh (Val-d’Oise), Dominique Potier (Meurthe-et-Moselle) et Mélanie Thomin (Finistère). Tous dénoncent un « déni démocratique ».
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