La nouvelle révolution de l’informatique est en marche avec les puces et les ordinateurs quantiques. Théorie des états changeants – par superposition ou intrication – des atomes dans le monde de l’infiniment petit, la physique quantique existe depuis plus d’un siècle, mais elle « s’informatise » depuis les années 1990.
Grâce aux qubits, sorte de « boîte à atomes », les calculs informatiques sont bien plus rapides et puissants que pour un ordinateur classique, où les bits ne sont constitués que de 0 ou 1. Alors qu’en informatique quantique, les deux états peuvent exister en même temps et permettent de multiplier considérablement les possibilités de calcul simultané.
Encore faut-il fabriquer des puces quantiques, dites « supraconductrices ». C’est un nouveau défi pour l’Europe. « Ayant atteint un niveau de maturité, le quantique revêt une importance stratégique pour la souveraineté, la compétitivité et les capacités de défense de l’Union européenne, explique au Monde Henna Virkkunen, vice-présidente exécutive de la Commission européenne, chargée notamment de la souveraineté technologique. Aussi, je travaille actuellement à l’élaboration d’un plan stratégique européen ambitieux pour les puces quantiques, un “EU Quantum Chips Plan”, qui doit être présenté avant l’été, ainsi qu’à un règlement quantique – un “Quantum Act” –, qui sera proposé avant la fin de l’année. » Pour Bruxelles, il s’agit d’unifier le secteur quantique en Europe, sur le modèle du fonds européen InvestAI dans l’intelligence artificielle (IA).
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