L’enquête de la justice française sur l’attribution controversée de la Coupe du monde 2022 au Qatar s’accélère. Comme Le Monde l’a relevé, le juge d’instruction Serge Tournaire a clos ses investigations sur le volet polynésien de l’affaire et le Parquet national financier (PNF) doit désormais rendre son réquisitoire définitif.
Le magistrat instructeur a pris une ordonnance de règlement partiel et poursuit son enquête sur le deuxième volet du dossier, qui concerne le rôle présumé joué par l’ex-président de l’Union des associations européennes de football (UEFA) Michel Platini, qui a voté pour le Qatar lors de l’attribution du Mondial, le 2 décembre 2010, ainsi que par l’ancien chef de l’Etat Nicolas Sarkozy – qui n’a pas donné suite à nos sollicitations. Sans mise en examen prononcée à ce stade.
Comme Mediapart l’a déjà narré, les enquêteurs présument d’un « pacte corruptif », sur fond de retombées commerciales pour l’Hexagone, et se concentrent sur un déjeuner à l’Elysée, le 23 novembre 2010 – qui a réuni notamment M. Platini et l’actuel émir du Qatar, Tamim Al Thani –, organisé six mois avant le rachat du Paris Saint-Germain (PSG) par le fonds Qatar Sports Investments (QSI), un an avant le recrutement du fils de M. Platini par l’équipementier Burrda, propriété de QSI, et dix-huit mois avant le lancement, en France de la chaîne qatarie BeIN Sports, qui a acquis, notamment, les droits télévisés de l’UEFA.
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